25
Fév
2025

Mauvaises herbes : une ressource essentielle pour les abeilles

Introduction

À l’arrivée du printemps, les abeilles sortent de leur période d’hivernage avec un besoin urgent de ressources énergétiques et protéiniques. Mais avant la grande miellée printanière, où peuvent-elles trouver de quoi redémarrer en pleine forme ?

C’est là que les mauvaises herbes, souvent arrachées ou tondues par habitude, jouent un rôle clé. Coquelicots, pissenlits, véroniques ou encore lamier… Ces plantes sauvages offrent aux abeilles le pollen et le nectar nécessaires à la relance des colonies. Alors, pourquoi ces fleurs sont-elles essentielles, et comment peuvent-elles apporter soutien au abeilles pendant l’intersaison Hiver – Printemps ?

Une période critique pour les abeilles : la sortie d’hivernage

L’hiver est une saison éprouvante pour les abeilles. Regroupées dans la ruche, elles vivent sur leurs réserves et limitent leurs déplacements pour économiser de l’énergie. Mais dès les premières journées douces et ensoleillées, elles reprennent leur envol.

Un besoin de protéines et de nectar

Après des mois sans nouvelle source de nourriture, les abeilles doivent rapidement :
Reconstituer leurs réserves de nectar pour produire du miel et nourrir la colonie.
Trouver du pollen, indispensable au développement des jeunes larves.

À cette période, les grandes floraisons ne sont pas encore bien installées. Le saule ou le noisetier apportent du pollen en tout début de saison, mais ils ne suffisent pas toujours à couvrir les besoins des colonies.

Les premières sorties : des vols stratégiques

Les butineuses partent en exploration à la recherche des premiers apports nutritifs disponibles. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, les plantes les plus utiles ne sont pas toujours celles que l’on cultive dans les jardins !

Les mauvaises herbes : un garde-manger naturel pour les abeilles

On les appelle communément « mauvaises herbes », mais elles sont en réalité des alliées précieuses pour la biodiversité. Ces plantes sauvages poussent naturellement, sans intervention humaine, et constituent une source de pollen et de nectar en intersaison.

Des fleurs précoces riches en nutriments

Voici quelques exemples de plantes souvent considérées comme indésirables, mais qui sont en réalité essentielles aux abeilles au début du printemps :

  • Coquelicot : offre un pollen rouge très nutritif.
  • Pissenlit : riche en nectar et en pollen, il booste la production de gelée royale.
  • Véronique : l’une des premières sources de nectar dès mars.
  • Lamier : très apprécié par les abeilles, notamment le lamier pourpre.
  • Trèfle sauvage : permet un bon apport en protéines pour la colonie.

Ces plantes poussent spontanément dans les friches, les bords de chemins, les jardins et les terrains vagues, fournissant aux abeilles un garde-manger naturel à un moment clé de leur cycle.

En savoir sur les mauvaise herbes importantes ici

Pourquoi faut-il préserver ces plantes ?

Si ces fleurs disparaissent trop tôt en raison du désherbage ou du fauchage intensif, les abeilles risquent de manquer de nourriture, ce qui, à terme, peut fragiliser toute la colonie. C’est pourquoi laisser pousser ces plantes et fleurs au début du printemps, avant l’apparition des grandes floraisons, constitue une solution simple mais essentielle pour offrir aux abeilles un soutien vital.

Bon à savoir : En milieu agricole, les haies et bandes fleuries permettent aux pollinisateurs de trouver ces ressources essentielles !

Un équilibre fragile : l’impact des pratiques humaines

Malheureusement, ces précieuses plantes sont souvent éliminées par réflexe, perçues comme envahissantes ou inutiles.

Désherbage et fauchage : un danger pour les pollinisateurs

Le désherbage chimique élimine ces plantes avant même qu’elles puissent fleurir, privant les abeilles de leur nourriture. les produits utilisés ont par ailleurs une résonance dans les sols de plusieurs années.
Le fauchage précoce des prairies et bords de route, quant-à-lui, supprime les dernières sources de pollen avant la miellée.

Résultat : les abeilles doivent voler plus loin pour trouver leur nourriture, ce qui épuise les butineuses et affaiblit la colonie.

Des gestes simples pour aider les abeilles

Vous pouvez facilement soutenir les abeilles en adoptant quelques bonnes pratiques :

  • Laisser pousser les fleurs sauvages dans un coin du jardin.
  • Éviter le désherbage intensif au début du printemps.
  • Semer des plantes mellifères pour prolonger les sources de nectar.

Ces petits gestes peuvent faire une grande différence pour les pollinisateurs !

En savoir plus ici

Conclusion

Les mauvaises herbes, souvent considérées comme indésirables, jouent en réalité un rôle crucial pour les abeilles au début du printemps. Entre l’hivernage et la première grande miellée, ces plantes leur fournissent le nectar et le pollen nécessaires à leur survie.

En adoptant des pratiques plus respectueuses, comme laisser pousser certaines fleurs sauvages et limiter le désherbage intensif, nous pouvons aider nos précieuses butineuses à bien démarrer la saison.

Alors, la prochaine fois que vous verrez un pissenlit ou un coquelicot dans votre jardin, pensez-y : c’est peut-être la clé de la survie d’une ruche voisine !

29
Mar
2023

ENQUÊTE de la Commission Européenne : 46% des miels importés sont frauduleux.

Presque 1 miel sur 2 importé en Union Européenne est altéré

L’information est tombée le 23/03/2023, à la suite de l’ouverture d’une enquête initiée par le service de recherche de la Commission Européenne et de l’Office Européen de la Lutte Anti-Fraude (L’OLAF). Ils ont saisi le JRC Joint Research Center pour mener une vaste enquête sur le miel. Sur plus de 320 pots de miel importés, 46 % des échantillons prélevés dans les 16 états membres de l’Union Européenne se sont avérés frauduleux et non conformes aux critères de l’union européenne.
Pourtant, la loi européenne est très claire en la matière : aucun ingrédient, ne doit être ajouté au miel, ni sucre, ni additif, ni même arôme.
Ainsi presque un miel sur deux importé dans l’Union Européenne n’est pas considéré comme « pur ». Il s’agit d’un miel frelaté, dans lequel on aura ajouté du sirop de glucose : du sucre en somme !

Du faux miel au sucre !

Parmi les sirops les plus utilisés dans cette fraude au miel, le sirop de riz, de blé ou encore de betterave.
Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que cela permet aux vendeurs de faire plus de marge ! Une pratique interdite en Europe mais lucrative et difficile à détecter : il faudrait pour cela faire analyser tous les miels en vente dans les commerces.
Et à l’œil nu, ou au goût, difficile de faire la différence entre un vrai miel et un faux miel, tant les étals des magasins sont parsemés de faux miels revendiqués comme de vrais miels !
Pour vous donner un ordre d’idée, le sirop de riz coûte environ 50 centimes du kilo soit cinq fois moins cher que le miel pur importé.

Et qu’en est-il du miel consommé en France ?

Les magasins français regorgent de miels dont les étiquettes fleurent bon, le terroir, la France, la baguette et le bon vin ! Des techniques marketing très fortes pour dissimuler une, voire parfois plusieurs origines différentes sur un même pot de miel !
Aujourd’hui seulement 20 % du miel vendu en France serait du miel « pur » ou du « vrai miel ».
Car si la France produit en moyenne entre 12 et 14 000 tonnes de miel chaque année, elle en consomme près de 40 000 tonnes.

La France importe ainsi des miels provenant principalement d’Ukraine, d’Asie, de Bulgarie, du Brésil ou encore du Nicaragua. Malheureusement, les pratiques apicoles parfois douteuses réalisées dans ces pays, où le rendement prime sur la santé des abeilles, ne permettent pas de garantir un produit de qualité et respectueux du vivant. La recherche de rendement à tout prix avec des tarifs très agressifs laisse supposer des pratiques parfois à la limite de la légalité, voire illégale comme l’a démontrée l’enquête menée par la Commission Européenne.
Comment dès lors, les apiculteurs français peuvent-ils faire face à une telle concurrence ? 
Et comment le consommateur peut-il être autant trompé sur le produit qu’il achète ? 

Méfiez-vous des prix trop bas !

La transparence dans le miel que les consommateurs français achètent et consomment devient un enjeu primordial pour les semaines, mois et années à venir. L’évolution des normes et réglementations autour d’un étiquetage plus strict et donnant plus d’informations détaillées sur les produits est une première étape.
Mais à vous aussi, consommateurs avertis, de prendre le temps de décoder les étiquettes des miels que vous consommez. Voici quelques pistes qui vous permettront de bien choisir votre pot de miel :

  • D’abord et avant tout, ne vous arrêtez pas au marketing très fort de l’étiquette : label bio, bandeau bleu, blanc, rouge etc…
  • Le coût du miel est un aussi un indicateur. Un prix trop bas doit vous alerter. Le miel est un produit noble, qui, s’il est récolté dans les règles de l’art de l’apiculture française et dans le respect des abeilles mérite d’être valorisé.
  • Vérifiez toujours l’origine du miel. Depuis 2021, les étiquettes des miels mélangés ont l’obligation d’indiquer la liste des pays d’origine du miel par ordre pondéral décroissant – Décret n° 2020-1669 du 24 décembre 2020 relatif à l’étiquetage des denrées alimentaires et modifiant le code de la consommation entré en vigueur le 1er janvier 2021.

NOTRE CONSEIL : Évitez les miels mélangés. Ils suggèrent un impact carbone important, sans parler du fait que ces miels, pour être mélangés, vont être chauffés.

  • Privilégiez l’achat en circuit court, chez un apiculteur local ou encore sur le marché.
  • Vous pouvez aussi parrainer une ruche avec www.untoitpourlesabeilles.fr et recevoir le miel de vos abeilles !

Moins de miel français, plus de fraude, comment agir ?

Depuis les années 90 et l’introduction de certains pesticides de la famille des néonicotinoïdes, la France a vu sa production de miel chuter, passant de 35 000 tonnes avant les années 90 à 12 000 tonnes aujourd’hui.
La France est ainsi devenue dépendante de l’importation de miel puisque les Français en consomment chaque année près de 40 000 tonnes.
En cause : le déclin des abeilles. La mortalité des abeilles est passée de quelques 5% dans les années 90 à plus de 30% aujourd’hui. Les pesticides sont le facteur numéro mais pas que… La monoculture qui appauvrit les sols, le dérèglement climatique qui a un lourd impact sur la saisonnalité apicole, ou encore les infections parasitaires jouent aussi un rôle dans le déclin des populations d’abeilles.

L’enjeu est donc d’agir aujourd’hui sur trois points essentiels :

  1. Permettre le développement de nouvelles colonies d’abeilles sur des zones de biodiversité, partout en France pour pallier les mortalités annuelles et développer une production de miel plus importante, respectueuse des abeilles.
  2. Soutenir la filière apicole française en consommant du miel 100% français et récolté dans les règles de l’art de l’apiculture et dans le respect du vivant et de l’environnement.
  3. Enfin, sensibiliser le grand public autour de l’enjeu majeur de protéger les abeilles et la production locale. Cela passera aussi par une meilleure transparence et une plus grande place des miels français sur les étals de nos commerces.

Ce combat, c’est celui d’Un Toit Pour Les Abeilles depuis 2010 !

La sauvegarde des abeilles et le soutien à la filière apicole française. Les apiculteurs du réseau Un Toit Pour Les Abeilles sont signataires d’une charte de bonnes pratiques environnementales et apicoles. 
Parmi les points d’engagement et sur la partie produit, nos apiculteurs s’engagent à « proposer des miels « purs » produits sur ses propres ruchers et non altérés, sans ajout de miels fournis par un tiers, ni de sirops ou autres additifs altérant la qualité et la traçabilité ».

Pour parrainer un apiculteur près de chez vous et recevoir des pots de miel de vos abeilles rendez-vous sur www.untoitpourlesabeilles.fr 

27
Déc
2021

VOS APICULTEURS TENAIENT A VOUS TRANSMETTRE CES QUELQUES MOTS…

La période des fêtes est l’opportunité de prendre une pause pour retrouver celles et ceux qui nous sont chers. Les personnes qui nous soutiennent et nous apportent tant au quotidien. Pour nos apicultrices et nos apiculteurs, mais aussi pour nous, Un Toit Pour Les Abeilles et pour l’initiative que nous portons, c’est un moment unique de pouvoir vous remercier pour l’immense soutien que vous nous apportez.

Vos apiculteurs et vos abeilles tenaient à vous dire ces quelques mots.

On vous partage avec grand plaisir quelques vidéos des apiculteurs Un Toit Pour Les Abeilles.

Philippe H. (PACA), Alain L. (Ile de France), Arnaud S. (Grand-Est), Benjamin B. (Corse), Manuel V. (Nouvelle-Aquitaine), Franck D. (Hauts-de-France), Laurent et Anne-Marie C. (Auvergne-Rhône-Alpes).

Camille D. (Auvergne-Rhône-Alpes), Sarah H. et Lucas H. (Grand-Est), Alban G. (Occitanie), Jean-Charles B. (PACA), Thierry C. (Grand-Est), Yvon T. (PACA), Yannick J. (Pays de la Loire)

Benjamin C. (Bretagne), Cyrille A. (Centre Val-de-Loire), Alban H. (Nouvelle-Aquitaine)

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