Joël est un apiculteur passionné, mais pas seulement des abeilles. Il est également savonnier et reconnaît avoir une préférence pour cette activité.
Son savonnier est situé au pied des Pyrénées dans le petit village de Jacque, tout près de Tarbes et de Lourdes.
Joël fabrique tous ses savons de façon artisanale. Il veille à la qualité des matières premières utilisées afin de réaliser un produit fini de qualité.
Il a notamment choisi une production par la transformation d’huiles végétales, ce qui est de plus en plus rare en France.
Joël est également un protecteur de la nature, il n’utilise aucune huile de palme pour ses savons. Il participe ainsi à son niveau à la lutte contre la déforestation.
Pour avoir de plus amples détails, nous vous invitons à vous rendre sur le site de La savonnerie des abeilles en cliquant ici.
Les OGM présentent des risques pour l’environnement, la santé et les équilibres sociaux. La culture des OGM en plein champ est source de pollution génétique parce qu’elle menace la biodiversité et contamine les filières agricoles traditionnelle et bio.
Les OGM enrichissent les grandes multinationales comme Monsanto ou Bayer. Elles présentent les OGM comme la solution à la faim dans le monde. Mais pourtant 99% des céréales génétiquement modifiées n’ont pas un rendement supérieur aux céréales traditionnelles. Elles ne sont par exemple pas résistantes à la sécheresse.
De plus, les OGM appauvrissent les petits paysans, standardisent les pratiques agricoles et mettent en danger la biodiversité. Ils vont à l’encontre d’une agriculture durable.
2) Conséquences et risques
Voici une vidéo de 4min éditée par Greenpeace qui montre les conséquences et les risques liés aux principales cultures d’OGM, à savoir le maïs, le soja, le coton et le colza.
3) Le maïs MON 810
C’est un maïs transgénique insecticide produit par la firme américaine Monsanto. Il s’agit de l’un des plus anciens OGM: sa culture a débuté au milieu des années 1990 aux États-Unis. Destiné à l’alimentation animale, ce maïs est modifié pour produire une protéine qui le protège des attaques de deux chenilles.
Le 29 novembre 2011, le Conseil d’Etat a annulé l’interdiction de la culture du maïs MON 810. Les semences ont été distribuées en janvier dans les fermes. En effet, la filière a été organisée pour semer plusieurs millions d’hectares d’OGM cette année.
Récemment, le gouvernement français a interdit « provisoirement » la culture du maïs Mon810.
En raison de la proximité de la période des semis, « le ministre de l’Agriculture français a décidé de prendre une mesure conservatoire visant à interdire « temporairement » la culture du maïs MON810 sur le territoire national afin de protéger l’environnement », voilà ce qu’on peut lire dans un communiqué.
Pour les anti-OGM ce n’est pas encore l’interdiction complète mais c’est déjà une victoire, même si certains soulignent que des semis ont déjà pu avoir eu lieu.
Pour les apiculteurs, dont les abeilles sont menacées par ces cultures, cette interdiction est synonyme de bonne nouvelle.
4) Les impacts sur l’apiculture
Le miel contentant du pollen de maïs MON 810 devra être interdit à la vente ou obtenir une autorisation préalable. Il en est de même pour tous ses produits dérivés selon déclaration de la Cour de Justice européenne en septembre 2011.
Le pollen alors issu du maïs MON 810 n’est pas autorisé pour la consommation humaine. Par conséquent, il suffit que le miel en contienne des traces pour en être retiré de la vente. Les apiculteurs suspectés d’être contaminés par le pollen de l’OGM Monsanto ont donc interdiction de vendre les produits issus de leurs récoltes
Des études ont montré que les abeilles pouvaient récolter en abondance le pollen du maïs et ce au-delà de trois kilomètres. En France, la culture du maïs couvre plus de trois millions d’hectares répartis sur l’ensemble du territoire.
5) Les mesures à venir
Réglementation européenne et loi française permettent de fonder l’interdiction des semences de la culture du maïs MON 810 :
La réglementation européenne prévoit la possibilité de prendre « les mesures nécessaires pour empêcher la présence accidentelle d’OGM dans d’autres productions ».
Les recommandations de la Commission européenne prévoient le respect d’un principe de proportionnalité, en laissant aux Etats une large autonomie dans l’organisation de la mise en culture des plantes transgéniques de manière à « tenir compte de leurs spécificités régionales et nationales », y compris en créant de « vastes zones du territoire » où les cultures transgéniques seraient exclues.
Une mesure d’interdiction est donc « nécessaire » et « proportionnelle » puisque la situation du miel n’est toujours pas réglée au niveau des institutions européennes : le pollen de maïs MON 810 est un produit pour l’heure interdit dans l’alimentation humaine, qui ne peut donc se retrouver dans aucun produit destiné à la consommation.
Ainsi, la seule mesure à même d’atteindre les objectifs annoncés est l’interdiction définitive de la culture du maïs MON 810, le temps que la situation du miel vis-à-vis des OGM soit réglée par les institutions européennes.
L’étiquetage « sans OGM » à partir du 1er juillet 2012.
La mention « sans OGM » apparaîtra sur les produits alimentaires dans les rayons de la distribution. Le décret, paru la 31 janvier, indique que les ingrédients d’origine végétale (farine, amidon) pourront porter la mention « sans OGM » s’ils sont issus de matières premières contenant moins de 0,1 % d’OGM. L’étiquetage des ingrédients d’origine animale (lait, viande, œufs) comporte deux déclinaisons : « nourri sans OGM (< 0,1 %) » ou « nourri sans OGM (< 0,9 %) ». Les ingrédients d’origine apicole (miel ou pollen) pourront être étiquetés « sans OGM dans un rayon de 3 km ». Ces règles sont applicables à compter du 1er juillet.
6) Contestations contre Monsanto
Monsanto jugé « responsable » pour intoxication
Le géant américain Monsanto a été jugé « responsable », lundi 13 février, à Lyon, de l’intoxication à l’herbicide en 2004 d’un agriculteur français, ouvrant la voie à des dommages-intérêts, ce qui constitue une première en France.
Un éleveur attaque Monsanto et son désherbant Roundup
Jacques Maret, paysan bio, va peut-être remporter une bataille contre le fabricant du Roundup express. Il en est déjà à sa sixième plainte au sujet d’un produit qu’il juge dangereux.
Éleveur d’un troupeau de bovins depuis seize ans, à Saint-Laurent-de-la-Prée, près de Rochefort, il s’est spécialisé dans le veau sous la mère. Une profession accaparante, qui ne l’empêche pas de mener son combat « pour la santé publique ».
Avec le soutien de Générations Futures, Jacques Maret s’est notamment lancé à l’assaut de Monsanto, le géant américain des produits phytosanitaires. Le produit visé n’est autre que le Roundup express, un herbicide vendu au grand public dans les jardineries.
Cette bataille, entamée en 2008, pourrait lui offrir un premier épisode victorieux d’ici quelques jours. Car voilà deux semaines, à la suite d’un dépôt de dossier auprès du Conseil d’État, le rapporteur public a ordonné le ministre de l’Agriculture à réaliser un nouvel examen du désherbant, considérant qu’il contient des substances « actives ».
Monsanto attaqué par des agriculteurs américains bio qui réclament le droit de cultiver
Plus de 300 000 agriculteurs américains, majoritairement cultivant du bio, ont introduit une action en justice contre Monsanto afin d’obtenir le droit de semer librement et de ne pas être poursuivis pour violation de brevets en cas de contamination de leurs champs par des OGM.
Par le passé, plusieurs agriculteurs ont en effet déjà été condamnés pour violation de droits de propriété intellectuelle après que des semences génétiquement modifiées ont été retrouvés dans leurs champs, le plus souvent emportés par le vent.
Les agriculteurs ne demandent aucune indemnisation. Leur action ne vise qu’à obtenir un jugement déclaratoire qui empêcherait Monsanto de leur demander des indemnités en cas de contamination de leurs cultures.
Comme nous, les abeilles ont dû faire face à cette vague de froid qui s’est abattue sur le territoire cet hiver. Février a donc été un mois de transition entre la fin de l’hiver et le début du printemps. C’est également un mois critique pour les colonies les plus faibles qui peuvent alors mourir de faim.
Les hivers trop longs, trop froids, sont d’ailleurs défavorables car la santé et la force des colonies s’en ressentent.
En effet, les colonies sont au repos maintenant depuis un long moment, les sources de nectar et de pollen sont inexistantes ou presque, les réserves de la ruche s’épuisent, le froid empêche des abeilles de sortir et de fait, les organismes se fatiguent. Alors que dans le même temps, du jeune couvain apparait.
Les jours quant à eux se rallongent, parfois un peu de chaleur envahit la ruche et les abeilles se dégagent les unes des autres, on dit que la grappe se disloque.
Les abeilles sortent alors pour faire un vol de propreté, c’est-à-dire qu’elles évacuent les déjections stockées dans leur ampoule rectale. Les fleurs apparaissent (noisetiers, premières marguerites, bientôt les saules et en Provence, romarins et thyms…).
L’activité apicole redémarre non pas avec le nectar, mais le pollen que les abeilles commencent à rentrer car le pollen sert à nourrir les larves.
Les réserves de pollen et de miel sont également davantage consommées, la gelée royale est de nouveau disponible, la ponte de la reine redémarre vraiment. Le cycle de développement de la colonie est amorcé.
Les apiculteurs vont commencer les premières visites sanitaires pour faire état de leur cheptel et évaluer leurs pertes.
Aujourd’hui on peut estimer une perte qui malheureusement évolue peu, de 20 à 30 % au niveau national; ceci est une moyenne et non pas une réalité ainsi, certain élevages subissent jusque 80 % de pertes.
Avec cette période fraiche, les apiculteurs doivent faire attention aux provisions de leurs ruches et si nécessaire les aider.
Les premières miellées d’avril ne vont pas tarder et tout l’art de l’apiculteur est de faire gonfler ses ruches, afin d’avoir le bon nombre de butineuses pour ramasser suffisamment de nectar qui nous permettra de nous lécher les babines.
(Écrit avec l’aide de Claude Poirot, apiculteur en Vendée).
Le point par apiculteur :
Pour consulter le résumé de chaque apiculteur sur l’hivernage, c’est par ici
II Du côté des apiculteurs
De nouveaux apiculteurs nous ont rejoints !
C’est encore une fois grâce à vos parrainages que ces apiculteurs ont pu s’engager auprès d’Un toit pour les abeilles.
Luc HENNION a notamment remplacé Didier AUVRAY qui est parti sur d’autres projets. Luc est apiculteur depuis 4 ans maintenant. Il a débuté sa passion avec quelques ruches et il compte bien augmenter son rucher de façon suffisante pour lui permettre de développer son activité de pollinisation, ainsi que la vente d’essaims, en parallèle à la vente des produits de la ruche (miel, pollen…).
Ses ruches sont situées dans le département du Nord. Les récoltes espérées sont des miels toutes fleurs, avec certainement des miels de fruitiers et de colza suivant les types de pollinisation exercés.
Nicolas DESFORGES est apiculteur dans le Nord de la Seine et Marne depuis 2010. Il est fasciné par le monde des abeilles et sensibilisé aux problèmes de la biodiversité. Nicolas prévoit d’augmenter progressivement son nombre de colonies et de n’avoir que des ruchers sédentaires.
Son rucher est en zone urbaine à quelques km à l’Est de Paris sur les toits du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Cet emplacement privilégié est situé aux abords du Château de Champs sur Marne et de son parc. A proximité, les abeilles peuvent également butiner dans les bois de Grâce et les bords de Marne. Le miel récolté sera polyfloral.
Thierry COLIN est un jeune apiculteur amateur vivant en Alsace. Il a d’abord commencé en 2010 avec une ruche, puis 6 en 2011. Il espère passer à une dizaine de ruches cette année. Thierry est passionné par la nature et le maintien de la biodiversité pour les générations futures. C’est ce qui l’a conduit vers l’apiculture.
Les ruchers de Thierry sont tous deux adossés à une forêt d’Acacias qui est sa plus grosse production. Sa seconde production est un miel polyfloral constitué de fleurs de prairie, tilleuls, cerisiers, pommier… Selon les récoltes, Thierry offre donc un miel toutes fleurs ou d’acacias.
III Info pratiques
Vous souhaitez avoir vos ruches ? Petit rappel de la réglementation.
Quelques petites règles à se rappeler. Tout possesseur de ruches doit faire une déclaration à la DDPP (Direction Départementale de Protection des Populations)
Pour ce faire, vous devez avoir, si vous faites des cessions de miel, un SIRET.
Dans le cas d’une consommation personnelle, un NUMAGRIT est suffisant.
Vous vous devez également d’avoir un cahier d’élevage et après, pour la pose de ruches, attention les règles de bon voisinage existent et des distances pour les installations doivent être respectées. Chaque département a des règles spécifiques, pour ce faire renseignez-vous auprès de vos mairies ou en préfectures.
Guillaume n’a pas encore fait le tour des ruchers.
Il s’y rendra prochainement pour faire un point sur la sortie de l’hiver et prendre en photo les ruches des parrains.
En Alsace les températures sont descendues jusqu’à -18°C au lever du jour et comme dans toute la France l’épisode de froid a duré deux semaines environ.
Les abeilles ont bien réagi et toutes les colonies se portent bien.
Depuis quelques jours, il y a une belle activité sur les planches d’envol avec un apport important de pollen, signe qu’il y a du couvain à nourrir.
Thierry n’a pas encore ouvert les ruches car les températures sont encore limites (14/16°C) et il ne souhaite pas perturber le développement du couvain.
Il a donc fait un apport de nourriture pour palier à un éventuel manque.
D’ici une dizaine de jours les premières fleurs devraient apparaître et Thierry est confiant pour ses colonies qui sortent en forme de l’hiver.
Dans l’ensemble les abeilles ont bien passé l’hiver.
Au total une douzaine de ruches n’a pas survécu au froid.
Quatre d’entre elles étaient des ruches bourdonneuses, ce qui signifie que la reine n’a pondu que des œufs non fertilisés qui se sont développés en mâles.
Un œuf fertilisé donnera une ouvrière en revanche. La fertilité est moindre si la reine âgée ou inexistante pour une reine vierge.
Une seule abeille, la reine fécondable (grâce à saspermathèque), le mâle est donc investi du rôle de ‘porteur de gênes’ et permet de garantir la diversité génétique de la ruche. Les mâles ou faux-bourdons ont un rôle secondaire dans la ruche, ils ne participent pas aux tâches de construction ou encore au butinage.
Les faux-bourdons permettent cependant le brassage génétique.
Pour les autres ruches, ces pertes s’expliquent par un manque de nourriture et le fait qu’elles étaient déjà trop faibles à l’hivernage.
Pour ce qui est des ruches en bonne santé, Thierry a pu observer une nette augmentation de la consommation des provisions qui correspondait à la reprise des pontes.
Il a dût nourrir les ruches trop justes en provision au moment du beau temps en début du mois de mars.
Même si les colonies se développent bien, l’hiver n’est pas encore fini pour autant en Rhône-Alpes et les fleurs n’ont pas fait leur apparition.
Thierry doit donc encore être prudent et surveiller les ruches.
Sébastien a commencé à ouvrir les ruchers au début du mois de mars.
Les colonies semblent pour l’instant en bon état, sans trop de mortalité apparente mais c’est souvent fin mars, après le véritable démarrage des colonies qu’il pourra vraiment chiffrer les pertes.
Pour le moment, Sébastien a dû commencer à nourrir une bonne partie des ruches pour les aider mais le bilan est positif et il n’y a rien d’anormal à constater.
Après les premières visites, Philippe a constaté un taux de mortalité qui approche les 33%, ce qui est un meilleur taux comparé aux hivers précédents.
Pour la première fois, il a décidé d’hiverner l’essentiel de son cheptel sur le littoral, dans la forêt domaniale de l’Esterel.
Philippe a pris cette décision car certaines de ses ruches n’auraient pas supporté un hivernage en montagne.
Pour celles d’ailleurs restées en montagne, il a constaté un taux de mortalité similaire à celles présentes sur le littoral.
Ce qui indique que les conditions hivernales ont été relativement clémentes. Toutes les ruches survivantes ont de bonnes réserves de miel.
Patrice n’a pas encore effectué la visite de printemps, il préfère attendre que les températures s’améliorent.
Il a prévu d’aller voir les ruches à la fin du mois.
Au cours d’un samedi ensoleillé, Luc en a profité pour ouvrir une ruche, les abeilles sont bien là, il y déjà un peu de couvain, ce qui est bon signe.
Les pertes ont été normales, elles seront entre 10 et 20%, rien d’alarmant.
D’ici 15 jours à 3 semaines suivant le temps, Luc fera le nettoyage des planchers et une visite plus approfondie des colonies.
Les déchets de la colonie tombent sur le plancher de la ruche et ne sont pas systématiquement poussés vers l’extérieur par les abeilles. Alors que les abeilles sont restées confinées dans la ruche durant l hiver, au printemps, l’apiculteur procède au nettoyage des planchers qui sont lavés et désinfectés.
Cela permet aussi de faire un contrôle sur les maladies comme la varroase.
Il en a également profité pour commencer à préparer de nouvelles ruches qu’il pourra bientôt peupler.
Le bilan de sortie d’hivernage est plutôt bon avec moins de 10% de perte.
Ces pertes sont bien identifiées, il s’agit dans la majorité des cas soit d’une erreur de nourrissement, soit de reines à la qualité qui était déjà douteuse à l’automne mais que Jérôme a choisi d’hiverner tout de même.
L’apport en gelée royale trop tardif dans le processus de développement de la larve (à l’amorce du processus de différenciation entre une larve d’ouvrière et de reine), ou en quantité insuffisante du à un nombre d’abeilles nourricières moindre (rapport en nourricières, couvain à nourrir et provisions en réserve) influera sur la qualité d’une reine.
D’après les premiers contrôles, la santé des colonies est plutôt bonne en cette sortie d’hiver notamment grâce à la grande période de froid.
Lorsque le nourrissement est mal maîtrisé, des pertes peuvent être constatées dues au froid mais de manière générale c’est un facteur positif dans l’hivernage sous nos climats.
Ce faible taux de perte et cette santé maîtrisée ne sont pas dus au hasard.
Jérôme a fait le choix il y a plusieurs années d’une part de mettre ses ruches dans des zones sauvages sans aucune culture et d’autre part de conduire ses ruches en Bio.
Cette approche naturelle et « propre » des abeilles porte largement ses fruits.
Pour les colonies l’hiver a été très difficile, une période très clémente (hiver doux) jusqu’à mi-janvier qui les a poussées à commencer la ponte.
Le froid qui a suivi a été intense (entre -10 et -12°c suivant les endroits) et les petites colonies ont eu du mal à maintenir la température nécessaire à ce couvain.
Depuis une dizaine de jours le froid est terminé.
Il fait bien un peu froid le matin (-1 ou -2°C) mais les journées sont agréables avec des températures de plus de 12°C (23°C le 2 mars).
Les colonies qui ont tenu jusque-là devraient maintenant pouvoir passer une nouvelle année.
Il faut toutefois faire attention aux colonies fortes qui consomment de plus en plus de provisions pour nourrir ce couvain.
Un dernier souci pourrait être la perte de la reine : des colonies bourdonneuses (qui ont perdu leur reine) et qui ne peuvent plus avoir de couvain.
Il est trop tôt pour pouvoir ouvrir les ruches et vérifier ce dernier point.
Cette semaine nous avons pu faire le tour des ruches et voir comment elles ont réellement passé l’hiver.
Pour ce qui est des ruches de l’entreprise CEMEX, bonne surprise : pas de mortalité, les ruches ne sont pas les plus fortes mais toutes ont du couvain, entre 3 et 7 cadres suivant les ruches (alors que la visite d’automne avait laissé penser qu’une des ruches était orpheline, soit sans reine) et une hausse sur une a été posée.
Pour ce qui est des ruches des particuliers, elles se comportent bien également.
Houblon et Guimauve sont les plus fortes.
Toutes les deux ont reçu une hausse (compartiment de ruche amovible et emboîtable, moins haut, avec lequel on « rehausse » le corps principal de la ruche pour que les abeilles y bâtissent des rayons et y emmagasinent le miel).
Hysope est un peu moins forte (pas de hausse) mais elle se porte bien (4 à 5 cadres de couvain).
Iris est la plus faible (c’est normal car elle a un emplacement moins ensoleillé) mais nous sommes tôt dans la saison et cela s’annonce bien pour la suite.
Pour le moment la ruche menthe est celle qui a perdue sa population, une nouvelle colonie d’abeilles sera probablement introduite début mai.
Depuis deux semaines nous attrapons les fondatrices et autres frelons.
A l’ouverture de leurs ruches, Karine et David ont constaté que certaines d’entre elles n’ont pas affronté l’hiver.
Les colonies d’abeilles sont très faibles, le manque de nourriture se fait ressentir.
Karine et David vont alors devoir les aider.
Les toutes dernières visites montrent que les colonies ont bien anticipé le printemps, malgré l’épisode de froid de février.
La ponte a bien repris; les abeilles de la nouvelle saison commencent à naître.
Les abeilles se sont tenues bien au chaud lors de l’épisode de forte gelée (-10°C).
Maintenant, à la faveur de beaux rayons de soleil pré-printaniers, elles commencent à sortir et même à rapporter des pelotes de pollen.
Côté provisions, les abeilles commencent donc à ramener du pollen en quantité et du nectar pour reconstituer leurs provisions en miel.
Dans certaines ruches, Chantal et Yves ont dû apporter de la nourriture afin de palier à un manque de provisions peu surprenant en cette fin d’hiver.
Une certaine partie de la flore a subi un arrêt brusque avec les fortes gelées de fin d’hiver.
Mais, les essences qui sont les mieux acclimatées aux gelées, ont poursuivi malgré tout leur développement.
Chantal et Yves préparent le matériel pour la saison qui va débuter par les visites de printemps dans une à deux semaines.
C’est avec joie qu’ils retrouvent plus régulièrement le chemin des ruchers, où le printemps va opérer une véritable explosion de vie, toujours spectaculaire à partager et à accompagner.
Les abeilles en bonne santé et avec des provisions suffisantes passent l’hiver sans problème, même avec le froid.
Cette période de repos leur est d’ailleurs nécessaire.
Décembre et janvier furent particulièrement doux, dans ces conditions les abeilles consomment plus de miel et la difficulté pour certaines a été de ne plus pouvoir accéder aux réserves pendant les grands froids : en effet les basses températures incitent les abeilles à se resserrer les unes contre les autres et leur déplacement devient impossible.
Elles ont consommé tout le miel qui se trouvait « dans la cuisine » et n’ont pas pu aller chercher les réserves « du grenier ».
Voilà comment Alain explique certaines pertes.
Pour le reste, l’hiver vient tout juste de quitter l’Ile de France et la visite approfondie, dite de printemps, des ruches n’a pas encore été faite mais cela ne saurait tarder.
Le piégeage du frelon asiatique fait parler de lui en ce moment. En effet, nous sommes dans la période où les reines fondatrices sortent de leur refuge d’hiver, elles s’alimentent et chacune d’elles recherchent un endroit pour construire un nid.
De nombreux apiculteurs utilisent des pièges à frelons avec des bouteilles plastiques et un mélange sucré type bière-sirop afin de les attirer.
Cependant certains vont encourager cette démarche tandis que d’autres diront que ce n’est pas efficace car la vitesse de reproduction de ce prédateur est très rapide et que le piégeage de reines ne signifie pas pour autant la destruction du nid, d’autant que ces pièges attirent également d’autres insectes
« non visés ».
Il est vrai qu’il vaut mieux agir que de ne rester sans rien faire mais les scientifiques recommandent quelques tests et un peu de recul sur ces pièges.
Voici un lien sur le piège qu’a construit un monsieur qui nous parait assez efficace mais également restant à prouver :
Voici également un mode d’emploi que vous pouvez utiliser pour fabriquer votre propre piège à bouteille :
Prenez une bouteille en plastique vide. Coupez-la au tiers supérieur, placez la partie haute retournée à l’intérieur de votre bouteille pour faire un entonnoir.
A l’aide d’un morceau de fil de fer chauffé ou d’un foret faites des petits trous (+/- 5mm) pour laisser échapper les petits insectes.
Versez au fond de votre piège :
– Un verre de bière
– Un verre de vin blanc (qui parait-il repousse les abeilles)
– Un peu de sirop (cassis ou framboise)
Après avoir fabriqué une anse, qui maintient également la partie retournée de votre bouteille, suspendez ce piège à un arbre, de préférence au soleil, à une hauteur d’environ 2 mètres. Vous pouvez protéger l’entonnoir de la pluie avec une planchette trouée ou un CD.
De début février (après les périodes de gel) jusqu’au début du mois de mai, vous pouvez piéger des reines fondatrices de colonies de frelons asiatiques.
Chaque fondatrice piégée est égal à un nid en moins !
Un toit pour les abeilles vous présente le verger de variétés anciennes des apiculteurs Chantal JACQUOT et Yves ROBERT, ainsi que leur rucher de pollinisation au Clos du Chêne, situés sur la commune de Jugy.
Sur une surface de 650 m2, Chantal JACQUOT et Yves ROBERT vont planter 16 pommiers de variétés anciennes, espacés de six mètres entre eux
(Belles fleur jaune, Châtaignier, Cusset, Croque…).
Parmi les variétés disponibles chez le pépiniériste, ils ont choisi celles spécifiques à leur région (Saône-et-Loire et Val de Saône). La plantation d’une haie naturelle et mellifère permettra quant à elle d’isoler le verger des cultures voisines.
Ainsi, leur verger va donner plus de fruits que ce qu’on peut imaginer. En effet, un verger diversifié sur une surface de seulement 10 ares peut approvisionner en fruits toute une famille.
Or, l’immense majorité des vergers familiaux traditionnels ont été abandonnés et détruits. Ce sont des écosystèmes riches qui ont ainsi disparus, laissant des vides dans les paysages ruraux.
Aujourd’hui, l’achat de fruits traités, calibrés et conditionnés n’a plus autant la faveur du public. La (re-)création d’un verger ou la sauvegarde d’un verger traditionnel sont à nouveau d’actualité…
La pollinisation des fruitiers du verger est réalisé par un petit rucher composé de quatre ruches de type Warré de l’exploitation apicole de Chantal Jacquot.
En effet, La pollinisation des pommiers dépend de la présence d’insectes pollinisateurs. Les abeilles ont une place de choix dans un verger conduit naturellement. De plus, elles sont de bonnes indicatrices de la qualité de l’environnement.
Cette initiative a reçu l’agrément et le soutien financier du Conseil Régional de Bourgogne en 2011 dans le cadre de l’appel à projet vergers conservatoires, relatif aux actions de préservation de la biodiversité en Bourgogne.
Le tribunal de Lyon a reconnu ce lundi la responsabilité de Monsanto dans l’intoxication de Paul François, un agriculteur charentais, par un puissant herbicide en 2004.
Le jugement a ouvert la voie à des dommages et intérêts, ce qui représente une grande première en France. Mais Monsanto ne compte pas en rester là puisque la société envisage de faire appel de sa condamnation.
Les faits remontent au 27 avril 2004. Ce jour-là Paul François a reçu en plein visage des vapeurs de Lasso en ouvrant la cuve d’un pulvérisateur. Ce produit est un puissant désherbant produit par Monsanto, leader mondial de l’agrochimie.
L’agriculteur est alors pris de nausées et d’évanouissements. D’autres troubles apparaissent, l’obligeant à interrompre son activité pendant près d’un an (bégaiements, maux de tête, troubles musculaires, vertiges).
En mai 2005, un an après avoir inhalé les vapeurs, des analyses relevaient dans son organisme des traces de monochlorobenzène, un solvant présent pour moitié dans le Lasso, au côté du principe actif, l’anachlore.
Trois ans plus tard, celui qui est devenu le porte-parole des victimes des pesticides obtenait en justice que ses troubles soient reconnus comme maladie professionnelle par la Mutualité sociale agricole. Il lançait alors une procédure en responsabilité civile contre Monsanto.
A l’audience, le 12 décembre 2011, devant la 4è chambre civile du TGI de Lyon, son avocat, Me François Lafforgue a reproché à Monsanto d’avoir «tout fait pour laisser le Lasso sur le marché» alors que sa dangerosité avait été établie dès les années 1980, d’où son interdiction au Canada, en Angleterre et en Belgique. Ce n’est qu’en 2007 qu’il a été retiré du marché français.
Selon Me Lafforgue, Monsanto aurait aussi manqué à son «obligation d’information» en ne détaillant pas la composition du produit sur l’étiquette, et en n’avertissant pas des risques liés à l’inhalation, ni de l’obligation de porter un masque.
Rappelant qu’il n’y avait eu «aucun témoin» de l’accident, la défense de Monsanto, Me Jean-Philippe Delsart, a mis en doute la réalité de l’intoxication. Et souligné que les problèmes de santé n’étaient apparus que plusieurs mois après, alors que, selon lui, le monochlorobenzène est très vite évacué par l’organisme.
Mais le tribunal peut aussi simplement «ordonner une expertise pour déterminer si les maladies de Paul François», désormais invalide à 50%«sont en lien ou pas avec son accident», a-t-il dit.
Selon l’association «Générations futures», «si le juge venait à reconnaître la responsabilité de Monsanto dans cette affaire, cela constituerait une première et ne permettrait plus aux firmes de se (défausser) sur le gouvernement ou les utilisateurs eux-mêmes».
Le frelon asiatique a été introduit accidentellement en Lot-et-Garonne en 2004, par l’importation de produits commerciaux chinois. En 2011, le frelon a envahi plus d’une quarantaine de départements français et commence à se répandre dans le reste de l’Europe.
Son expansion pose de nombreux problèmes :
– environnementaux : le frelon est un prédateur de nombreux insectes;
il pourrait ainsi diminuer la biodiversité,
– économique : le secteur apicole (le frelon chasse les abeilles) est touché,
– de santé publique : des attaques ont été signalées sur des personnes.
Les chercheurs étudient la biologie et l’écologie de cette espèce invasive,
ceci afin de mettre au point des moyens de prévention et de lutte adaptés, comme un piège sélectif. Les données (scientifiques, piégeages) seront mises à disposition des apiculteurs, des pouvoirs publics, du public dans le but de protéger les ruchers, les personnes et de lutter contre cette espèce de frelon.
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La conférence sera tenue par Eric DARROUZET (maître de Conférences à l’Université de Tours) le :
Mardi 7 Février à 20h30
Salle Léopold Sédar Senghor 1bis rue de la Préfecture Tours