26
Mar
2012

Notre dossier OMG

  1. Le contexte
  2. Conséquences et risques
  3. Le maïs MON 8110
  4. Les impacts sur l’apiculture
  5. Les mesures à venir
  6. Contestations contre Monsanto

 

1)    Le contexte

Les OGM présentent des risques pour l’environnement, la santé et les équilibres sociaux. La culture des OGM en plein champ est source de pollution génétique parce qu’elle menace la biodiversité et contamine les filières agricoles traditionnelle et bio.

Les OGM enrichissent les grandes multinationales comme Monsanto ou Bayer. Elles présentent les OGM comme la solution à la faim dans le monde. Mais pourtant 99% des céréales génétiquement modifiées n’ont pas un rendement supérieur aux céréales traditionnelles. Elles ne sont par exemple pas résistantes à la sécheresse.

De plus, les OGM appauvrissent les petits paysans, standardisent les pratiques agricoles et mettent en danger la biodiversité. Ils vont à l’encontre d’une agriculture durable.

 

2)    Conséquences et risques

Voici une vidéo de 4min éditée par Greenpeace qui montre les conséquences et les risques liés aux principales cultures d’OGM, à savoir le maïs, le soja, le coton et le colza.

 

3)    Le maïs MON 810

C’est un maïs transgénique insecticide produit par la firme américaine Monsanto. Il s’agit de l’un des plus anciens OGM: sa culture a débuté au milieu des années 1990 aux États-Unis. Destiné à l’alimentation animale, ce maïs est modifié pour produire une protéine qui le protège des attaques de deux chenilles.

Le 29 novembre 2011, le Conseil d’Etat a annulé l’interdiction de la culture du maïs MON 810. Les semences ont été distribuées en janvier dans les fermes. En effet, la filière a été organisée pour semer plusieurs millions d’hectares d’OGM cette année.

Récemment, le gouvernement français a interdit « provisoirement » la culture du maïs Mon810.

En raison de la proximité de la période des semis, « le ministre de l’Agriculture français a décidé de prendre une mesure conservatoire visant à interdire « temporairement » la culture du maïs MON810 sur le territoire national afin de protéger l’environnement », voilà ce qu’on peut lire dans un communiqué.

Pour les anti-OGM ce n’est pas encore l’interdiction complète mais c’est déjà une victoire, même si certains soulignent que des semis ont déjà pu avoir eu lieu.

Pour les apiculteurs, dont les abeilles sont menacées par ces cultures, cette interdiction est synonyme de bonne nouvelle.

 

4)    Les impacts sur l’apiculture

Le miel contentant du pollen de maïs MON 810 devra être interdit à la vente ou obtenir une autorisation préalable. Il en est de même pour tous ses produits dérivés selon déclaration de la Cour de Justice européenne en septembre 2011.

Le pollen alors issu du maïs MON 810 n’est pas autorisé pour la consommation humaine. Par conséquent, il suffit que le miel en contienne des traces pour en être retiré de la vente. Les apiculteurs suspectés d’être contaminés par le pollen de l’OGM Monsanto ont donc interdiction de vendre les produits issus de leurs récoltes

Des études ont montré que les abeilles pouvaient récolter en abondance le pollen du maïs et ce au-delà de trois kilomètres. En France, la culture du maïs couvre plus de trois millions d’hectares répartis sur l’ensemble du territoire.

 

5)    Les mesures à venir

  • Réglementation européenne et loi française permettent de fonder l’interdiction des semences de la culture du maïs MON 810 :

La réglementation européenne prévoit la possibilité  de prendre « les mesures nécessaires pour empêcher la présence accidentelle d’OGM dans d’autres productions ».

Les recommandations de la Commission européenne prévoient le respect d’un principe de proportionnalité, en laissant aux Etats une large autonomie dans l’organisation de la mise en culture des plantes transgéniques de manière à « tenir compte de leurs spécificités régionales et nationales », y compris en créant de « vastes zones du territoire » où les cultures transgéniques seraient exclues.

Une mesure d’interdiction est donc « nécessaire » et « proportionnelle » puisque la situation du miel n’est toujours pas réglée au niveau des institutions européennes : le pollen de maïs MON 810 est un produit pour l’heure interdit dans l’alimentation humaine, qui ne peut donc se retrouver dans aucun produit destiné à la consommation.

Ainsi, la seule mesure à même d’atteindre les objectifs annoncés est l’interdiction définitive de la culture du maïs MON 810, le temps que la situation du miel vis-à-vis des OGM soit réglée par les institutions européennes.

 

  • L’étiquetage « sans OGM » à partir du 1er juillet 2012.

La mention « sans OGM » apparaîtra sur les produits alimentaires dans les rayons de la distribution. Le décret, paru la 31 janvier, indique que les ingrédients d’origine végétale (farine, amidon) pourront porter la mention « sans OGM » s’ils sont issus de matières premières contenant moins de 0,1 % d’OGM. L’étiquetage des ingrédients d’origine animale (lait, viande, œufs) comporte deux déclinaisons : « nourri sans OGM (< 0,1 %) » ou « nourri sans OGM (< 0,9 %) ». Les ingrédients d’origine apicole (miel ou pollen) pourront être étiquetés « sans OGM dans un rayon de 3 km ». Ces règles sont applicables à compter du 1er  juillet.

 

6)    Contestations contre Monsanto

  • Monsanto jugé « responsable » pour intoxication

Le géant américain Monsanto a été jugé « responsable », lundi 13 février, à Lyon, de l’intoxication à l’herbicide en 2004 d’un agriculteur français, ouvrant la voie à des dommages-intérêts, ce qui constitue une première en France.

Cliquez ici pour lire la suite de notre article

 

  • Un éleveur attaque Monsanto et son désherbant Roundup

Jacques Maret, paysan bio, va peut-être remporter une bataille contre le fabricant du Roundup express. Il en est déjà à sa sixième plainte au sujet d’un produit qu’il juge dangereux.

Éleveur d’un troupeau de bovins depuis seize ans, à Saint-Laurent-de-la-Prée, près de Rochefort, il s’est spécialisé dans le veau sous la mère. Une profession accaparante, qui ne l’empêche pas de mener son combat « pour la santé publique ».

Avec le soutien de Générations Futures, Jacques Maret s’est notamment lancé à l’assaut de Monsanto, le géant américain des produits phytosanitaires. Le produit visé n’est autre que le Roundup express, un herbicide vendu au grand public dans les jardineries.

Cette bataille, entamée en 2008, pourrait lui offrir un premier épisode victorieux d’ici quelques jours. Car voilà deux semaines, à la suite d’un dépôt de dossier auprès du Conseil d’État, le rapporteur public a ordonné le ministre de l’Agriculture à réaliser un nouvel examen du désherbant, considérant qu’il contient des substances « actives ».

 

  • Monsanto attaqué par des agriculteurs américains bio qui réclament le droit de cultiver

Plus de 300 000 agriculteurs américains, majoritairement cultivant du bio, ont introduit une action en justice contre Monsanto afin d’obtenir le droit de semer librement et de ne pas être poursuivis pour violation de brevets en cas de contamination de leurs champs par des OGM.

Par le passé, plusieurs agriculteurs ont en effet déjà été condamnés pour violation de droits de propriété intellectuelle après que des semences génétiquement modifiées ont été retrouvés dans leurs champs, le plus souvent emportés par le vent.

Les agriculteurs ne demandent aucune indemnisation. Leur action ne vise qu’à obtenir un jugement déclaratoire qui empêcherait Monsanto de leur demander des indemnités en cas de contamination de leurs cultures.

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15
Déc
2011

Les apiculteurs français dans la rue pour dire : Non à l’insecticide Cruiser !

Communiqué de presse de l’UNAF

Le ministère de l’Agriculture continue à autoriser le pesticide Cruiser et à délivrer depuis juin 2011 une autorisation de mise sur le marché pour le Cruiser OSR de Syngenta en traitement des semences de colza.

Ces « Cruiser » contiennent la substance active « thiamethoxam », un insecticide dangereux pour les abeilles. L’autorisation sur le colza, plante très visitée par les hyménoptères, est gravissime pour l’avenir du cheptel apicole français.

Les populations d’abeilles domestiques et sauvages ne cessent de disparaitre : ces autorisations sont une catastrophe pour les apiculteurs, pour l’agriculture et pour la biodiversité !
C’est pourquoi les apiculteurs ont organisé une journée de mobilisation nationale contre le Cruiser le 15 octobre 2011. Ces manifestations ont eu lieu en Ile-de-France, à Dijon, Grenoble et Agen.

 

La France à la traîne !

Ce printemps, la Slovénie a retiré l’AMM Cruiser sur maïs du fait des surmortalités des colonies apicoles. Fin juin, l’Italie renouvelait pour la troisième année consécutive son interdiction du Cruiser sur le maïs.

Quelques jours plus tard, paraissait dans ce même pays une étude de l’évolution de la mortalité des abeilles dans les régions maïsicoles : de 37,5 % sur la période 2007-2008 (avant l’interdiction), les mortalités observées sont tombées à moins de 15% pour la période 2010-2011, alors que les mortalités sont toujours de 30% en moyenne dans des autres pays de l’UE…

 

Voir aussi l’article « OMG: Le moratoire sur le maïs MON810 annulé »

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15
Déc
2011

Vos abeilles et la loi

Avoir des abeilles dans son jardin ne paraît plus aussi anodin qu’avant. Cependant, il y a des lois à respecter et il faut surtout tenir compte du voisinage, de façon à ce qu’il ne voit pas cela comme une menace directe.

Par exemple, offrez leur du miel à l’issue de la récolte et placez un abreuvoir d’eau avant que vos abeilles ne prennent la fâcheuse tendance à s’abreuver dans la gamelle du voisin d’à côté.

Voici quelques points à respecter :

1) Veillez à respecter les distances d’installation des ruches, vous les trouverez dans le Code rural (art. 206 et 207, chapitre 2), disponible auprès des organismes apicoles et à la préfecture. Mais le maire de votre commune peut également être habilité à prendre un arrêté à ce sujet.

2) Dans un délai d’un mois après l’installation ou de la prise de possession de la ruche, la législation vous oblige à en faire la déclaration chaque année, courant décembre, à la DDPP (Direction Départementale de la Protection des Populations). Vous devez y déclarer tous vos ruchers.

3) N’hésitez pas à souscrire une assurance responsabilité civile et assistance juridique par l’intermédiaire d’une revue apicole, le coût en est particulièrement modique (environ 0,90 €/ruche).

4) Sur le plan fiscal, vous pouvez posséder jusqu’à 10 ruches sans payer d’impôt pour une consommation privée. Au-delà, vous devez remplir en plus de la déclaration de revenu habituelle le formulaire 2042 C et 2342 précisant que vous avez une activité agricole. Au-delà de 50, vous devez cotiser à la Mutualité sociale agricole.

5) Si vous commercialisez votre miel, vous devez tenir un registre d’élevage, prévu par l’article 253-II du Code rural.

6) Vos abeilles ne doivent pas importuner les voisins ou les passants.
Vous observez plus d’agressivité après un nourrissement, c’est pourquoi il faut récolter ou distribuer le sirop en fin de journée ou à la tombée de la nuit pour limiter les risques.

 

Cliquez ici pour télécharger le guide apicole 2010 de l’UNAF


Source : Abeilles et Fleurs
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20
Juin
2011

Fête du Miel au Rucher Ecole à Benon

Frédéric Wielezynski, président du SAGA (Syndicat  des Apiculteurs de la Gironde et d’Aquitaine) et apiculteur partenaire d’Un toit pour les abeilles convie toute personne intéressée le Samedi 02 juillet 2011, pour  la fête du miel.

 

Après l’ouverture et l’accueil du public à partir de 9h30,  déroulement de la journée :

♥   Présentation du site Internet du SAGA (Syndicat  des Apiculteurs de la Gironde et d’Aquitaine) et recueil de vos suggestions d’amélioration vers 10h30/11h00

♥   Présentation du matériel du rucher pour les apiculteurs débutants ou non initiés,

♦   Deux extractions du miel auront lieu en cours de journée, le matin à 10h30 et l’après-midi à 15h30 pour voir le matériel en fonctionnement.

♦   Information sur l’apiculture de la région du Vaucluse

♠  Dégustation et vente de miels et autres produits de la ruche ainsi que présentation et vente de nombreux sujets en cire.

◙   Projection de DVD sur les abeilles,

– Un apéritif ouvert à tous sera servi vers 12h et précèdera un repas qui sera servi sur place à 13h pour les personnes inscrites avant le 23 juin 2011,

– Pour confirmer votre participation téléphonez à Frédéric Wielezynski au 06 11 99 57 70 après 20H ou au 06 88 70 12 53 dans la journée ou demandez par mail votre bulletin de participation à frederic.wielezynski@orange.fr

♣ Suite au repas, après la pesée de l’objet Mystère, pendant que ceux qui le souhaitent profiteront des animations, sera organisée vers 16h une détente digestive avec un concours de pétanque pour ceux qui le souhaitent.

♫   Cette journée se terminera vers 18 h

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16
Juin
2011

Cruiser étendu au colza : une fois de plus le ministre défie le conseil d’état

COMMUNIQUE DE L UNAF (Union Nationale des Apiculteurs Français) sur l’autorisation du Cruiser sur le colza

Coup de tonnerre dans les campagnes françaises après l’annonce faite le 16 juin 2011 !

Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire vient d’étendre l’autorisation de mise sur le marché de l’insecticide Cruiser au colza.

Une fois de plus, le ministre de l’Agriculture défie le Conseil d’État, juridiction l’ayant plusieurs fois condamné dans ce dossier.

En effet, le Conseil d’Etat a déjà annulé des autorisations qui avaient été délivrées en 2008 et 2009 et se prononcera dans les prochains mois sur l’annulation de l’AMM délivrées pour les années 2010 et 2011.

L’Union Nationale de l’Apiculture Française s’indigne une fois de plus d’un manque de respect de la législation.
Cette décision est d’autant plus regrettable que le colza restait une des rares cultures non traitées d’un attrait majeur pour nos colonies d’abeilles.

Après les quatre autorisations successives de mise sur le marché du Cruiser sur le maïs (de 2008 à 2011) et malgré l’annulation des autorisations de 2008 et 2009 par le Conseil d’Etat en février dernier, le Ministère de l’agriculture vient donc de délivrer une nouvelle autorisation de mise sur le marché à Syngenta pour un nouveau Cruiser pour le traitement des semences de colza.

Autorisé en mai 2011 par le Ministère de l’agriculture sur un avis favorable de l’ANSES d’octobre 2010 (seulement publié aujourd’hui), le « Cruiser OSR » contient
trois substances actives : le thiaméthoxam (un insecticide), le fludioxonil et le métalaxyl-M (tous deux des fongicides).
Le thiamethoxam, est à l’origine de cas avérés d’intoxication d’abeilles. Son autorisation sur le colza, plante très visitée par les hyménoptères, est gravissime
pour l’avenir du cheptel apicole français.

Olivier Belval, président de l’UNAF, déclare : « C’est un nouveau coup porté à nos abeilles.
Nous constatons avec dégoût le désintérêt du Ministère pour notre cause et nous redoutons un printemps silencieux dans les plaines de colza»

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14
Avr
2011

Actualités apicole

– Annulation par le Conseil d’Etat de l’autorisation de mise sur le marché pour 2008 et 2009 de l’insecticide Cruiser. Cette décision ouvre ainsi la voie à des recours d’indemnisation pour les apiculteurs qui ont subi des dommages durant les années d’AMM (autorisations de mise sur le marché) et permet d’entrer ainsi en jurisprudence.
Petite victoire quand le Ministère de l’Agriculture continue à attribuer des AMM pour un an, permettant ainsi qu’un produit dont l’autorisation est jugé illégale, d’être commercialisé sous son nom ou sous un autre comme fut le Cruiser et le cruiser 350 (2010 et 2011) dont la composition est strictement identique selon l’ANSES.

Plus d’un million de signatures pour interdire les pesticides suite à la campagne du mouvement Avaaz apellé « Urgences Abeilles ». La pétition a éré remis le 17/02 au cabinet du ministre de l’Agriculture Bruno Lemaire.
La pétition sera également remise aux autorités européennes à Bruxelles.

– Côté toile, la sortie du film documentaire Pollen par Disneynature.

– La diffusion sur la chaîne Public Sénat, dans l’émission « Tous au vert », d’un reportage sur Un toit pour les abeilles.
3 initiatives vertes sont présentées mensuellement à des jeunes qui votent pour celle qui préfère.
Pour voir le passage d’Un toit pour les abeilles, cliquez ici

– La participation au concours Miss Bio, dont le gagnant remettra un chèque à l’association de son choix.
Pour apporter votre soutien, il suffit de voter « Flavie » sur le site lamissbio.com jusqu’au 31/05.
Nombreux lots à gagner pour les votants.

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