Le miel est sans doute l’un des aliments les plus fascinants de notre histoire. Utilisé en cuisine, en médecine, en cosmétique… il traverse les siècles sans jamais perdre de sa valeur. Mais saviez-vous que les Égyptiens, il y a plus de 4 500 ans, le considéraient déjà comme un trésor inestimable ?
Dans l’Égypte antique, le miel ne se limitait pas à une simple gourmandise. Il était offert aux dieux, utilisé comme remède naturel et même intégré aux rituels funéraires. D’ailleurs, des pots de miel ont été retrouvés dans des tombes de pharaons… et ils étaient encore parfaitement comestibles !
Mais alors, comment les Égyptiens récoltaient-ils leur miel ? Pourquoi lui attribuaient-ils autant de vertus ? Et surtout, quel est le secret qui lui permet de ne jamais périmer ?
L’apiculture en Égypte antique : des techniques avancées
L’histoire de l’apiculture remonte à plusieurs millénaires, et les Égyptiens font partie des premiers peuples à avoir domestiqué les abeilles. Bien avant que l’on parle d’élevage rationnel, ils avaient déjà mis au point des techniques qui ont traversé les âges et qui, pour certaines, sont encore utilisées aujourd’hui.
Les premiers apiculteurs de l’Histoire
Les premières traces de l’apiculture en Égypte apparaissent vers 2 400 av. J.-C., sous la Vᵉ dynastie. En effet, des fresques ornant les tombes de pharaons montrent des Égyptiens récoltant du miel. Ces illustrations prouvent non seulement que cette pratique existait déjà, mais aussi que les apiculteurs de l’époque maîtrisaient un savoir-faire avancé.
Pourquoi une telle importance accordée au miel ? Dans l’Égypte antique, les Égyptiens considéraient le miel comme un cadeau des dieux. Ils voyaient les abeilles comme les ‘larmes de Râ’, tombées sur Terre pour nourrir et protéger les hommes.
Les ruches en terre cuite : une méthode millénaire
Les Égyptiens utilisaient des ruches en terre cuite, empilées les unes sur les autres, formant de véritables colonies d’abeilles organisées. Cette technique permettait de :
Protéger les abeilles des températures extrêmes grâce à l’argile.
Récolter le miel plus facilement en ouvrant un côté de la ruche sans détruire toute la colonie.
Préserver la production sur le long terme, car les ruches pouvaient être déplacées au fil des saisons.
Pour éviter de se faire piquer, ils utilisaient déjà une technique encore courante aujourd’hui : la fumée, qui calme les abeilles.
Le miel : un nectar sacré pour les dieux et les hommes
Offrandes aux dieux et lien avec Râ
Le miel était une substance sacrée en Égypte antique. Il était couramment utilisé dans les temples pour honorer Râ, le dieu du soleil, car selon la légende, les abeilles étaient nées de ses larmes.
Dans les temples, le miel servait à :
Enduire les statues des dieux, comme une offrande.
Édulcorer les boissons rituelles, servies aux prêtres.
Fabriquer des gâteaux sacrés, consommés lors de cérémonies religieuses.
Un ingrédient des rites funéraires
Dans les rites d’embaumement : le miel servait de conservateur naturel grâce à ses propriétés antibactériennes. – Comme offrande funéraire : des pots de miel étaient placés dans les tombes pour nourrir les défunts dans l’au-delà. – Un symbole d’immortalité : le miel, qui ne périme jamais, représentait l’éternité.
Le miel dans la médecine et la beauté en Égypte antique
Un remède naturel avant l’heure
Les Égyptiens connaissaient déjà les vertus médicinales du miel. Ils l’utilisaient pour :
Soigner les infections grâce à ses propriétés antibactériennes.
Accélérer la cicatrisation des plaies et brûlures.
Soulager les maux de gorge en le mélangeant à des infusions.
Cléopâtre et les soins de beauté au miel
Le miel était aussi un ingrédient prisé dans les soins de beauté, notamment par Cléopâtre, qui l’incorporait dans ses masques et bains pour adoucir sa peau.
Pourquoi le miel ne périme-t-il jamais ?
Une conservation exceptionnelle
Le miel possède une capacité unique à ne jamais se périmer, grâce à plusieurs facteurs :
Sa faible teneur en eau, qui empêche le développement des bactéries.
Son acidité naturelle, hostile aux micro-organismes.
La présence d’enzymes produites par les abeilles, aux propriétés antibactériennes.
Exemples de miel antique retrouvé intact
Ainsi, certains pots de miel découverts dans des tombes égyptiennes, vieilles de plus de 3 000 ans, étaient encore parfaitement consommables. Cette découverte fascinante constitue une preuve indéniable que cet aliment est l’un des plus durables au monde.
Le miel aujourd’hui : entre tradition et modernité
Des pratiques apicoles toujours inspirées de l’Antiquité
Même si les techniques ont évolué, certaines méthodes traditionnelles égyptiennes perdurent encore dans l’apiculture moderne.
Un ingrédient toujours prisé en cuisine et en médecine
Dans la gastronomie, le miel est utilisé dans de nombreuses recettes.
En médecine naturelle, il reste un remède contre les infections et la toux. Il demeure impératif de consulter son médecin en cas de souci de santé.
Du miel à la gelée royale, les produits de la ruche permettent de soigner d’innombrables maux. Et sont de plus en plus prisés – venin compris.
Décriés par certains, les produits de la ruche sont néanmoins de plus en plus recherchés par les amateurs de médecine naturelle. Par ailleurs, des études récurrentes ne cessent de souligner les incroyables pouvoirs curatifs des six éléments phare: miel, pollen, propolis, gelée royale, cire et venin.
«Je pratique l’apithérapie depuis dix ans, et j’observe ses effets bénéfiques au quotidien, remarque Edith Bruchez, naturopathe et vice-présidente de l’Association suisse d’Apithérapie. Néanmoins, je conseille toujours de demander d’abord l’avis de son médecin, puis d’un spécialiste expérimenté. Puis de tester prudemment les produits, en observant les réactions de son corps et en augmentant graduellement les doses.» Car il existe des possibilités de réactions – comme pour tout autre produit de soin. Quelques indications à connaître ci-dessous.
Venin
Propriétés: «Puissant outil à utiliser en connaissance de cause», il est anticoagulant et cardiotonique. Il normalise la tension artérielle, stimule la production de cortisol et le système immunitaire, a un effet vasodilatateur et bloque le transfert de l’influx nerveux. Il est utilisé entre autres pour le traitement de l’arthrite, sciatique, dermatite, sclérose en plaques, épilepsie.
Réactions possibles: «Les piqûres de venin (apipuncture) peuvent provoquer trois réactions: une enflure tout à fait normale, une réaction systémique qui fait enfler de partout et là, il faut être prudent. Ou alors un choc anaphylactique qui peut être mortel. C’est pourquoi il faut être extrêmement vigilant et faire un test d’allergie avant tout traitement de ce type.»
Miel
Propriétés: il favorise le développement de bactéries intestinales. Il possède aussi une action antibactérienne, antiseptique et anti- inflammatoire, et certains hôpitaux l’utilisent en cataplasmes pour régénérer l’épiderme de personnes brûlées ou grièvement blessées. Conseillé aux enfants dès 1 an, il favorise la fixation du calcium et du magnésium dans les os.
Réactions possibles: «En général, il ne provoque pas d’allergies. Il peut arriver qu’une personne dise «ne pas le supporter»: c’est que souvent, on le mange sur des tartines. Or, le mélange du miel et du pain peut provoquer une fermentation mal tolérée par l’estomac.»
Propolis
Elle est constituée de la résine qui couvre certains bourgeons, mêlée aux sécrétions salivaires des abeilles ainsi qu’à de la cire.
Propriétés: véritable antibiotique naturel, elle possède des vertus antivirales et antimycosiques. Cicatrisante, anti-inflammatoire et antioxydante, elle est notamment utilisée pour soigner les coups de froid, les gastrites, les plaies et irritations cutanées, les maladies articulaires, les inflammations buccales. A noter: en Suisse, la propolis figure sur la liste des médicaments de Swissmedic. Seuls les médecins et pharmaciens sont habilités à la vendre, ainsi que tous les produits qui en contiennent, lorsqu’ils se prennent par voie interne.
Réactions possibles: «La propolis a tendance à faire chuter la pression lorsqu’elle est prise par voie interne. Par voie externe, certains peuvent souffrir de grosses allergies cutanées. Il faut toujours tester avant d’acheter.»
Pollen
Très riche en protéines, il est constitué de pollen, miel, nectar et enzymes salivaires. Il se consomme frais, congelé, lyophilisé ou séché.
Propriétés: on le conseille pour dynamiser et réguler l’appétit, rééquilibrer la flore intestinale, traiter les diarrhées. Il est cardioprotecteur et protège l’organisme des radicaux libres. «Il permet aussi de désensibiliser au rhume des foins», remarque la spécialiste. Je conseille de laisser fondre un grain sous la langue le premier jour, deux grains le deuxième, etc. jusqu’à une stabilisation à 1 cuillère à café par jour. Car attention, le traitement n’est pas anodin. Le suivi d’un spécialiste est d’ailleurs fortement recommandé lors d’une désensibilisation.»
Réactions possibles: les allergiques au pollen peuvent bien sûr réagir… sauf s’ils font une désensibilisation.
Cire
Propriétés: anti-inflammatoire et cicatrisante, elle est utilisée pour tout type de soin cutané et possède une action antibactérienne. Elle est aussi intégrée à de nombreux cosmétiques et utilisée en massages, car elle lisse et assouplit la peau et a un effet rafraîchissant.
Réactions possibles: aucune connue à ce jour.
Gelée royale
Sécrétée par les abeilles nourricières, elle sert à nourrir les larves et la reine. Elle est consommée fraîche ou lyophilisée.
Propriétés: elle permet notamment de lutter contre l’anémie, fait baisser le taux de cholestérol, est antibiotique, et favorise l’oxygénation des tissus et du cerveau.
Réactions possibles: «Il arrive, très rarement, qu’une personne soit allergique, sans qu’on sache expliquer sa réaction.»
Bon à savoir
Bien conserver son miel: le miel perd rapidement une grande partie de ses propriétés s’il n’est pas conservé dans de bonnes conditions. Ainsi, il doit être protégé de la lumière et de la chaleur (température recommandée: entre 10°C et 16°C). Par ailleurs, le miel attirant l’humidité, il faut toujours bien refermer le couvercle pour éviter les risques de fermentation.
L’émotionnel pris en compte: autre facette des produits de la ruche: l’apithérapie énergétique. Développée par Brigitte Dorsaz D’Alessio, fondatrice de l’Ecole d’apithérapie Melipona, elle permet d’agir au niveau psycho-émotionnel et de prévenir les maux en s’occupant de leur cause. Ainsi, la spécialiste propose des élixirs apicoles qui permettent un rééquilibre personnel à tous les niveaux, que ce soit physique, psychologique ou émotionnel.
Quand l’homme est apparu sur terre, l’abeille butinait déjà les fleurs et ramenait à l’essaim le nectar dont elle faisait du miel et du pollen très nourrissant. Ces produits, ainsi que la propolis (recueillie sur les arbres) et le venin des abeilles, ont été utilisés en médecine dans toutes les civilisations : c’est l’apithérapie, à laquelle le professeur Henri Joyeux a consacré un livre en 2012.
En usage externe, le miel désinfecte et cicatrise les plaies chroniques, suppurées ou non, désespérantes (plaies « sordides », écrivait Diderot) car résistant aux antibiotiques, les escarres, les gelures, les ulcères d’origines diverses. En 2009, le professeur Bernard Descottes, ancien président de la commission d’établissement du CHU de Limoges et de l’Association francophone d’apithérapie, avait soigné 3 000 malades, avec 90 % de bons résultats. Le miel agit en produisant de l’eau oxygénée et des protéines antimicrobiennes, en absorbant le pus, en maintenant le milieu acide, en sécrétant des antioxydants et en favorisant la croissance des cellules de cicatrisation.
En usage interne, l’utilisation du miel est populaire mais peu ou pas documentée. Aux convalescents et aux personnes fatiguées, le miel apporte surtout de l’énergie (320 calories pour 100 g). La gelée royale (produite par les abeilles) et surtout le pollen sont plus riches en protides, vitamines et sels minéraux. Le miel semble avoir une action favorable dans les maux de gorge et du larynx (il « éclaircit » la voix). Le pollen pourrait désensibiliser des personnes allergiques à d’autres pollens. Par ailleurs, on a indiqué en Algérie que manger du miel et mâcher de la cire d’abeille aidait au sevrage du tabac. Mais prudence : le professeur Henri Joyeux signale de possibles effets nocifs sur certains cancers du sein. Selon l’origine florale du miel, on lui attribue des propriétés particulières. Ainsi, l’effet supposé sur la fécondité et le tonus sexuel a fait la réputation et le prix du miel de jujubier du Yémen.
Le venin d’abeille soulagerait les crises de goutte et les douleurs dues aux arthrites et aux tendinites. Récemment, on a évoqué une action très hypothétique sur la sclérose en plaques. Il peut être administré en crème, en comprimés, voire par piqûre d’abeille comme faisait Charlemagne pour soigner sa goutte. Certains proposent de l’appliquer sur les points d’acupuncture. Attention : 2 % à 5 % de la population y est allergique. L’abeille est vraiment une amie de l’homme « au premier rang de tous les insectes » (Pline, an 80).
Si ce n’est le savourer, sur une tartine, dans un yaourt ou sur le dos d’un chèvre chaud, que peut-on bien faire d’autre avec le miel ?
Bienfaisant en cas de grippe, d’enrouement ou de maux de gorge, il peut également s’avérer utile en cas d’ulcère d’estomac et de constipation grâce à son pouvoir légèrement laxatif. Antibactérien, il peut s’utiliser sur les écorchures mineures. Bon cicatrisant dans la mesure où il aide les cellules à se reconstruire, le miel peut être appliqué sur une petite plaie superficielle.
Envie d’un gommage – sucré – du visage ? Mélangez un peu de sucre en poudre et de miel pour obtenir la pâte. Massez délicatement la peau du bout des doigts, laissez agir quelques minutes pour bénéficier des bienfaits du miel et rincez à l’eau claire.
Et pour nourrir la peau, essayez un masque avec de l’avocat, de la carotte (cuite) et du miel. Une autre recette pour un masque de beauté : de la pulpe de banane bien mûre, une à deux cuillerées à soupe de miel et un peu de crème fraîche !
Connaissez-vous l’apithérapie ? Il s’agit de traitements à base de produits de la ruche, comme la cire, le miel, la gelée royale, mais également le venin d’abeille. Oui, le venin !
Peut-être surprenant, l’utilisation de venin remonte à des temps très anciens. Des textes chinois datant de 2000 ans avant J.-C. en feraient mention. Hippocrate lui-même prescrivait ce poison pour traiter l’arthrite. On l’utilise pour soigner les rhumatismes, l’arthrite chronique et la sclérose en plaques. On étudie actuellement ses effets dans le cas de la maladie de Parkinson.
Administré à même les piqûres d’abeille ou, dilué, via des seringues, on applique généralement le venin sur les zones à traiter. On parle aussi d’apipuncture, soit l’acupuncture utilisée avec le précieux venin, utilisée le plus souvent comme traitement de l’épilepsie et de l’incontinence.
Efficace, le venin ? Pour la sclérose en plaques, ça reste à démontrer. D’ailleurs, certaines études montrent plutôt des symptômes aggravés lors d’apithérapie chez l’animal. Et puis, il faut considérer le danger que représente le potentiel allergène du venin. L’AFA, une association internationale, vise à faire reconnaître le sérieux de cette approche alternative dans le monde médical. Bientôt un «buzz» qui fait «bzzz» ?
Issue de la ruche, la cire d’abeille est un remède utilisé depuis plus de 2000 ans, notamment pour soigner les problèmes de peau. Aujourd’hui disponible partout, on aurait tort de s’en priver !
Pour des mains rajeunies
A force d’utiliser nos mains, elles s’usent ! Elles sont sèches, rugueuses, rougeâtres… et vous en avez un peu honte ! Essayez la cire d’abeille. Grâce à sa richesse en vitamine A, elle hydrate et protège la peau des agressions, sur le long terme.
En pratique : Au bain-marie, faire chauffer 10g de cire d’abeille avec 15g de beurre de karité. Dès que la préparation est fondue, la sortir du feu et laisser refroidir. La mettre dans un pot et y ajouter 5g de glycérine, 5 gouttes d’huile essentielle de lavande et 5 gouttes d’huile essentielle de santal. Mélanger et appliquer sur les mains.
Pour accélérer la cicatrisation
La cire d’abeille est conseillée en cas de cicatrices. D’abord, elle possède des propriétés anti-inflammatoires qui apaisent la blessure. Ensuite, comme elle est riche en vitamine A, elle nourrit la peau et facilite la cicatrisation.
En pratique : Faire fondre de la cire d’abeille au bain-marie et y ajouter 10 ml d’huile d’amande douce. Une fois la préparation bien liquide, la verser dans des petits contenants. Appliquer sur la cicatrice fermée en massant pour faire pénétrer.
Pour ne plus avoir la peau sèche
L’hiver, la peau est agressée par le froid. Heureusement la cire d’abeille est là ! Parmi ses vertus thérapeutiques naturelles, il y a l’imperméabilité. Comme elle est occlusive, elle retient l’eau et forme un film étanche sur la peau. Une stratégie nourrissante naturelle et efficace contre le froid.
En pratique : Mélanger une cuillère à café de cire d’abeille blanche et deux cuillères à soupe de lanoline. Ajouter trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à soupe de gel d’aloe vera et deux cuillères à soupe d’eau de rose. Faire chauffer le tout au bain-marie et retirer dès que la cire est fondue. Mettre la préparation dans un pot et badigeonner la peau.
Pour de jolies lèvres toute l’année
Parmi les secrets de beauté naturels issus de la ruche, il y a le baume à lèvres à la cire d’abeille. Très hydratant, il soigne les gerçures fréquentes en hiver. En été, son action imperméable sert de protection contre le vent et le soleil. Une solution naturelle intemporelle !
En pratique : Faire fondre de la cire d’abeille au bain-marie et y ajouter 10 gouttes d’huile d’amande douce. Une fois la préparation bien liquide, la verser dans des petits contenants. Appliquer sur les lèvres dès que nécessaire.
Pour soigner l’eczéma sec
Rougeurs, démangeaisons, croûtes… L’eczéma est une maladie inflammatoire de la peau qui touche 2 à 6% de la population. La cire d’abeille est l’un des composants principaux du « cérat de galien » appelé aussi « cold cream » recommandé pour les personnes atteintes de cette maladie. Inventée au IIe siècle, ce remède est connu pour la fraîcheur qu’il laisse sur la peau. Il soulage rapidement les démangeaisons et soigne les affections cutanées. Il se fabrique aisément à la maison.
En pratique : Dans un récipient, mélanger 7g de cire d’abeille, 17g d’amande douce et 26 gouttes d’huile florale de rose. Mettre le tout à chauffer à feu doux au bain-marie et retirer dès que la cire est fondue. Fouetter la préparation et verser le tout dans un pot. Mettre au frais. Appliquer sur les démangeaisons à volonté.
Attention : Vérifier l’état de la crème régulièrement avant usage car elle se conserve mal. Il ne faut plus l’utiliser si elle est rance.
Laquelle choisir ?
Composant de nombreux produits cosmétiques, la cire d’abeille est aussi utilisable pure et à la maison. Il en existe deux types.
La cire d’abeille jaune : Elle doit sa couleur au pollen des fleurs butinées par les abeilles. Naturelle et pure, c’est celle qu’il faut choisir pour les soins de la peau.
La cire d’abeille blanche : Elle est surtout utilisée dans les produits industriels pour lustrer les meubles, le bois. Pour la créer il y a deux moyens. Le premier est naturel : on la blanchit à la lumière. La deuxième blanchit la cire chimiquement à l’aide d’agents oxydants.
Où s’en procurer : Pour un produit naturel et non chimique il vaut mieux se procurer de la cire d’abeille à sa source c’est-à-dire, à la ruche. De nombreux apiculteurs en vendent, ils sauront vous conseiller. Sinon la cire d’abeille est aussi vendu dans les magasins biologiques..
On connaissait les abeilles travailleuses, voici les abeilles guérisseuses . Les scientifiques s’intéressent de plus en plus aux produits issus de la ruche. Antiseptique, fortifiant, agent protecteur ou encore vasodilatateur, ces derniers ont des qualités thérapeutiques assez surprenantes. La prochaine fois que vous croisez une abeille, remerciez-la.
L’homme cultive les produits de la ruche depuis l’antiquité. Par pur plaisir ? Non. Certes, le miel fait partie de ces choses goûteuses que la nature nous offre et a longtemps été utilisé pour conserver les aliments. Néanmoins les produits de la ruche possèdent bien des propriétés thérapeutiques qui font de cette dernière une véritable pharmacie naturelle. Cela a donné naissance à l’apithérapie, une médecine alternative qui utilise exclusivement le miel, la gelée royale, la propolis mais aussi le venin pour soigner les malades.
Le plus consommé
Le miel, nutriment sucré obtenu à partir du nectar ou du miellat est sûrement le produit de la ruche le plus connu pour ses qualités thérapeutiques. Il est un puissant antioxydant qui permet de mieux lutter contre des maladies communes comme le rhume ou la grippe en renforçant le système immunitaire. Cette qualité, couplée au sucre, aux vitamines, aux minéraux et oligo-éléments contenus dans le miel en fait un « combustible » idéal pour le cerveau.
D’autre part, son acidité, son taux de sucre très élevé, ses enzymes et sa faible teneur en eau font du miel un antiseptique par excellence. À ce titre, le miel est un cicatrisant reconnu par les scientifiques et est couramment utilisé pour se débarrasser de bactéries indésirables nichées dans le tube digestif.
Un repas royal
Des abeilles autour d’une alvéole de gelée royale
La gelée royale est un savant mélange de pollen et de sécrétions hormonales des nourrices, utilisée pour nourrir les plus jeunes larves et la reine. Elle est un descompléments alimentaires les plus riches que l’on puisse trouver dans la nature. Produit selon les besoins de la ruche, ce liquide blanchâtre est difficile à récolter, un prélèvement trop important mettant en péril la survie de la ruche. Elle est un concentré de protéines diverses, d’acides aminés, de lipides, de sucre, d’oligo-éléments et de vitamines (elle est le produit naturel ayant une teneur en vitamine B5 la plus élevée que l’on puisse trouver dans la nature).
La gelée royale est donc idéale en cas de fatigue physique ou mentale ou lors d’une période de convalescence.
Propolis : la multifonctionnelle
La propolis est une substance gommeuse issue d’un mélange de cire d’abeilles de résine végétale et de différents produits trouvés dans la nature. Contrairement au miel ou à la gelée royale, la qualité de la propolis dépend directement de l’environnement de l’abeille, à ce titre il convient de faire attention à sa provenance en cas de consommation. Utilisée initialement comme enduit sur les parois de la ruche pour désinfecter cette dernière, la propolis est aussi un antibactérien et un puissant conservateur – les égyptiens s’en servaient pour leurs momies.
Les huiles essentielles qu’elle contient ont un effet anesthésiant, c’est pour ces raisons entre autres que la propolis est utilisée pour assainir et cicatriser les plaies en usage externe et contre différents types d’infections internes, de la gingivite à l’otite en passant par l’angine.
Ce qui ne tue pas rend plus fort
L’abeille est retirée délicatement à la suite d’une piqûre médicale pour ne pas la tuer.
Le venin, composé en partie de mellitine (ou melittine), favorise la circulation du sang en régulant la pression sanguine et en augmentant la production de globules rouges. La mellitine a par ailleurs une action anti-inflammatoire qui, couplée aux effets analgésiques des autres composantes du venin, en fait un traitement naturel contre les inflammations des articulations, des muscles et des tendons. Il possède en outre des propriétés antiseptiques – à la fois bactéricide, antifongique et antibiotique.
Le venin d’abeille est utilisé pour traiter des maladies inflammatoires comme la tendinite, des affections rhumatismales et arthritiques chroniques ou encore la sclérose en plaque.
L’apithérapie, toujours considérée comme une médecine alternative à déjà ses adeptes, y compris chez les scientifiques. À ce titre, la Roumanie fait figure de pionnière puisque depuis 1974, elle dispose d’un Institut de recherche et de développement apicole. Elle est par ailleurs un des rares pays au monde où des cours d’apithérapie sont proposés dans les formations médicales classiques.